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Atelier Liffré hier
Rechercher l'Histoire de notre commune, redécouvrir son passé et en faire profiter les nouvelles générations de Liffréens, tel est en quelques mots l'objectif de l'atelier.
Le premier travail que nous nous sommes donné est la collecte de souvenirs des personnes les plus âgées de la commune, la recherche de photos ou cartes postales sur Liffré et ses environs.
En octobre 2004, nous avons proposé une exposition sur "le petit tacot à Liffré" ou la petite histoire du tramway d'Ille et Vilaine sur les lignes passant à Liffré.
De nombreuses idées, des projets plein la tête : si l'Histoire d'une commune vous interpelle, si de fouiller dans des vieux registres ne vous gène pas et que, par dessus le marché, vous avez envie de retrouver des traditions locales oubliées, alors venez vous joindre à nous.
La poire, quel joli fruit! Bon Chrétien, William's, Beurré Hardy, Doyenné du Comice, autant de bonnes poires à couteau et de beaux arbres formés en espalier ou verrier le long d'un mur ou en fuseau dans le jardin.
Mais il y a aussi les Queues de Souris, les Poires à la Reine, les Roussettes, les Poires d'Argent... Ces grands arbres majestueux sous leur multitude de fleurs blanches au printemps, qui mesurent souvent 15 m de haut et sont parfois plus que centenaires, qui sont-ils?
Voici notre objectif : recenser les poiriers de plein champ, en identifier les variétés et les caractéristiques, savoir comment on utilisait leurs fruits, découvrir des recettes de cuisine, des anecdotes, etc... et surtout sauvegarder ces espèces par des greffages d'arbres et leur plantation dans des lieux publics.
Des plantations de poiriers sur domaine public ont été effectuées. Sur les 11 communes à qui nous avons proposé gracieusement des poiriers en échanges de bons soins, 4 nous ont répondu favorablement (Acigné, Ercé, Liffré , St Sulpice). Ces opérations ont pour objectif de faire prendre conscience de la nécessité de sauvegarder ces variétés anciennes et locales. Les particuliers qui désirent de ces poiriers peuvent s'adresser aux « Pépinières de La Guérinais » de Liffré, notre partenaire pour ce travail qui accueille nos futurs sujets nouvellement écussonnés.
Le poirier haute tige de plein vent
Description
Le poirier, qui sait être d’une splendeur incomparable pendant la floraison, haut parfois de plus de 20 mètres, avec un tronc pouvant atteindre plus de quatre mètres, donne des fruits aussi merveilleux que différents : poires à jus ou à consommer crues, cuites. Elles sont utilisées en pâtisserie, confiserie et certains les utilisent comme légumes pour accompagner les viandes.
Il assurait presque toute l’année le dessert des maisons fortunées, des maisons religieuses et des couvents. Les poires à jus fournissaient la boisson du peuple. Son bois, rare et précieux servait à fabriquer les instruments de mesure des ébénistes. En Belgique il a fait l’objet d’un véritable culte et près de 1000 variétés ont été décrites vers 1870.
Qu’en reste-il aujourd’hui ? Le poirier « haute tige » est un vieil arbre que beaucoup considère comme inutile. Il est temps de se ressaisir et de redécouvrir ce grand ancêtre qui cache un patrimoine génétique et écologique remarquable pour les futures générations.
Un poirier de plein vent vit trois siècles : 100 ans pour grandir, 100 ans pour produire, 100 ans pour vieillir.
Historique de la culture de la poire
Originaire d’Asie et du Moyen Orient, la culture de la poire aurait commencé 4000ans avant Jésus Christ.
Cultivée par les Grecs et les Romains elle serait arrivée en France par Saint Martin « Le bon chrétien ».
Clovis, roi des Francs, baptisé à Reims par Saint Rémi se vit offrir de la poire de « Bon chrétien » qu’il s’empressa de cultiver …
L’âge d’or du poirier débuta sous Louis XIV. La Quintinie, jardinier du roi, créa le potager du château de Versailles dont la moitié des arbres fruitiers étaient des poiriers … et trois cents ans après ils sont encore un modèle.
En 1760, « La poire de curé » fut découverte dans le Berry dans une haie près d’un château. Greffée et plantée sans le nom de « Poire de curé » elle fut cultivée dans le monde entier. Les poires « Rousselet » figurèrent à tous les sacres et notamment à celui de Louis XV, où la municipalité fit distribuer 6000 poires et 6000 bouteilles portant ses armes.
En 1803, le maire d’Assy-Vilain offrit huit corbeilles de poires à Bonaparte en lui disant : « Recevez l’offrande que nous estimons la plus noble de notre cité ».
En 1808, une poire remarquable fut découverte par un épicier de Mons (Belgique). Lors d’une visite de l’Empereur, le préfet l’a fit nommer « Beurré Napoléon ». Suite à cet événement la recherche de nouvelles variétés et leur culture se généralisa en Belgique ...
En 1825, lors de la réception à l’Évêché de Charles X, qui venait de se faire sacrer roi, le maire tint ces propos : « Comme disait un de nos aïeux à Henri IV : « nous offrons ce que nous avons de meilleur ; nos vins, nos poires et nos cœurs » ».
Pendant le XVIIIème et le XIXème siècle une pépinière parisienne fournit des arbres fruitiers à toutes les maisons bourgeoises, châteaux, maisons de religieuses et couvents.
En 2011, l’association Gallo-Tonic à découvert chez les petites sœurs des pauvres à Saint-Pern (35) quatre kilomètres de murs, de 3m50 de haut, palissés de poiriers plantés au milieu du XIXème siècle … Un trésor à sauvegarder …
Panneau réalisé par les Centres de loisirs d'Ercé et de Liffré
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